Éphéméride du 9 janvier
1431 : Début du procès de Jeanne d'Arc
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1431 : Début du procès de Jeanne d'Arc
Il s'agit, en vérité, de bien davantage qu'un récit - quoique tout y soit décrit par le menu - et de bien davantage que d'une évocation. Mais, outre tout cela, d'une étude politique, militaire, historiographique de la bataille de Bouvines, dont la France commémore les 800 ans. Compte-tenu de son importance, nous publierons cette étude en trois parties, dont voici la deuxième. Signalons encore que ce texte est repris du numéro 36 de La nouvelle revue universelle (avril-mai-juin) - que nous recommandons de lire en totalité *.
UNE BATAILLE BIEN MENÉE, MAIS JUSQU'AU BOUT LE DESTIN HÉSITE
La bataille de droite ouvre les hostilités. D'un côté le corps flamand, chevaliers et milices, sans compter les routiers, qui est le premier au contact, et que commande le comte Ferrand. Il se trouve face à face au corps du duc Eudes de Bourgogne, accompagné de la Bannière de Montmorency. C'est lui qui ouvre l'engagement avec une furieuse charge de cavalerie, qui fait fléchir la chevalerie flamande. Elle réagit tout de même tardivement par une attaque ciblée d'une douzaine de Flamands contre le duc de Bourgogne, qui est jeté à bas de son cheval. Le sort vacille à ce moment. Pourtant, la garde du duc réussit à le rallier et à le remettre en selle. Le voyant repartir au combat, les chevaliers flamands mollissent, s'enfuient en laissant leur comte blessé aux mains de trois chevaliers qui tiennent avec lui la perspective d'une somptueuse rançon. Routiers et milices d'Ypres et de Gand quittent le champ de bataille, comme ils le peuvent. On ne constate aucun ralliement par l'aile vaincue des autres corps de bataille coalisés. D'ailleurs, le déroulement de l'action n'en laisse pas le temps aux rescapés.
En effet, le même scénario se produit sur la gauche mais inversé. C'est la chevalerie anglaise qui charge les chevaliers français. Les milices communales sont dans un premier temps bousculées, leurs lignes traversées par l'ennemi. Salisbury cherche à atteindre le pont sur la Marque, afin de bloquer toute retraite avant de repartir ravager les lignes françaises. Derrière lui sont les fantassins brabançons, commandés par Renaud de Dammartin. Ce sont les meilleurs soldats de pied de l'époque, admirablement commandés et animés par un esprit de corps incomparable. Cependant, lorsqu'il arrive avec ses bandes, Guillaume Longue-Epée se heurte à Philippe de Dreux, l'évêque de Beauvais, que Philippe a chargé de lui barrer la route. La chevalerie anglaise est bloquée inopinément par la cavalerie lourde de l'évêque, qui résiste et contre-attaque avec son frère Robert. L'évêque ne peut tirer l'épée, en vertu du précepte évangélique. Qu'à cela ne tienne ! Il manie la masse d'armes avec force et compétence, et se fraie un chemin jusqu'à Salisbury qu'il gratifie de trois coups sur son heaume, l'aveuglant et l'assommant, de sorte qu'il est fait prisonnier. Désorganisée, l'ost anglaise laisse le champ de bataille en désordre.
Il s'agit, en vérité, de bien davantage qu'un récit - quoique tout y soit décrit par le menu - et de bien davantage que d'une évocation. Mais, outre tout cela, d'une étude politique, militaire, historiographique de la bataille de Bouvines, dont la France commémore les 800 ans. Compte-tenu de son importance, nous publierons cette étude en trois parties, dont voici la première. Signalons encore que ce texte est repris du numéro 36 de La nouvelle revue universelle (avril-mai-juin) - que nous recommandons de lire en totalité *.
La France capétienne a bénéficié tout au long de son histoire, d'un avantage considérable : celui d'être le pays le plus peuplé d'Europe. Cette supériorité démographique, notre pays la conservera jusqu'au XIXème siècle, au cours duquel l'Angleterre et l'Allemagne la dépasseront lorsque les règles fiscales issues de la Révolution viendront briser le dynamisme familial issu de l'Ancien régime. Il est donc logique que les concurrents de la France n'aient pu envisager de la vaincre, lorsqu'elle était unie, que par une coalition. Il arrive que ces coalitions triomphent, comme à Waterloo, ou qu'elles échouent, comme à Denain. Dans tous les cas, c'est un grave danger pour la nation française. Il y a huit cents ans cette année que la première de ces grandes coalitions européennes fut formée, et qu'elle vint se disloquer à Bouvines. Voilà un anniversaire plein de sens, puisque depuis quelques années l'héritage français se trouve menacé de submersion. Il convient donc de se remémorer les circonstances de cet évènement capital, qui est la deuxième grande bataille livrée par les rois depuis la fondation de la dynastie.
À l'origine de ce conflit, il y a, comme ce fut souvent le cas au cours des âges, l'hostilité de l'Angleterre et de Jean sans -Terre, son roi. Les motifs de cette hostilité sont patents : Philippe Auguste, roi intelligent et calculateur, a habilement su récupérer dans son Domaine royal la plus grande partie de ce que son père Louis VII (1120-1180) avait perdu à cause de la répudiation de son épouse Aliénor d'Aquitaine : pratiquement toute la partie ouest de la France, c'est-à-dire la moitié du royaume. Normandie, Bretagne, Maine, Saintonge, Angoumois, etc... Philippe s'est appuyé avec diplomatie sur les dissensions familiales de la dynastie anglaise. D'abord entre Henri II Plantagenet et son fils cadet, Jean sans Terre, puis entre les deux frères Richard Cœur de Lion et le même Jean sans Terre, enfin sur les révoltes causées par la paillardise et le manque de qualités guerrières de ce roi Jean après la mort de Richard, tué au siège de Châlus en 1199. Jean, qui a succédé à son frère mort sans postérité légitime, décide donc de reconquérir ses territoires perdus. Il noue alors une coalition avec tous les ennemis potentiels du roi de France, le comte de Flandre Ferrand (qui est en fait portugais) et celui de Boulogne, le duc de Brabant ainsi que le titulaire du Saint Empire Romain Germanique, Otton IV de Brunswick, tous unis dans un désir commun d'en finir avec la puissance de la monarchie capétienne. Chacun reproche au roi de France, soit de lui avoir pris des villes ou des territoires, soit de soutenir ses ennemis. Il y a aussi la forte dépendance entre l'économie drapière flamande et l'Angleterre. Il faut préciser que Philippe soutient le pape Innocent III qui vient d'excommunier Otton, et ils soutiennent tous deux le petit-fils de Barberousse, Frédéric de Souabe, un Hohenstaufen, alors qu'Otton est un représentant de la dynastie concurrente des Welfes. L’excommunication est à l'époque un procédé de pouvoir, et n'a rien de doctrinal : les seuls conflits que le pape sanctionne sont des questions de fiefs non cédés, d'indemnité non réglées ou de dîmes arriérées.
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"Un magnifique témoignage d'espérance"... "en ces heures sombres que traverse la France en 2012" (Mgr Aillet)
Editions de Sermaise - BP 14 -77 590 Bois le Roi.
A l'occasion du 600e anniversaire de la naissance de Sainte Jeanne d'Arc, Jérôme Arnauld des Lions propose un hommage poétique composé de quarante textes introduits chacun par une présentation historique : ce livre préfacé par Monseigneur Aillet, retrace toute l’épopée de Jeanne d’Arc, de sa naissance à sa réhabilitation, illustrée par une iconographie riche et variée, de la modeste enfant de Domrémy à la Patronne secondaire de la France....
Voici la préface de Monseigneur Aillet, évêque de Bayonne :
Nous donnions, hier, une première liste de festivités pour l'annnée Jeanne d'Arc.
Voici maintenant, puisque les Fêtes de Noël approchent, une bonne idée de cadeau intelligent, pour les enfants : le "Jeanne d'Arc racontée aux enfants", de Raphaël Dargent :
Editions Eveil et découvertes, 19,95 euros - Livré avec un très beau DVD (racontant, "en dix tableaux, cette vie unique...", avec musiques d'époque...)
Création d’une Association Jeanne d’Arc !
et d’un Comité Jeanne d’Arc :
http://www.avecjeanne.fr/jeanne-d-arc-par-benoit-xvi.html
Une réunion publique est organisée le 3 décembre 2011, de 15H30 à 19H, Espace Bernanos 4 rue du Havre 75009 Paris.
S
Statue de Jeanne à La Nouvelle-Orléans....
PS : puisqu'on parle de Jeanne, signalons une jeune artiste qui propose des Cartes postales de qualité :
http://cathographia.hautetfort.com/archive/2011/09/06/cp5.html
Après Orléans, les Fêtes Johanniques sont à Reims : les 5 et 6 juin 2010...
http://www.reims-fetes.com/fetes_johaniques.php
Entrée de Jeanne et du Dauphin, qui va être couronné dans la cathédrale du sacre...
Une fois de plus, et dans toute la France, l'hommage qu'elle mérite a été rendu à Jeanne d'Arc. Il serait difficile et fastidieux - serait-ce d'ailleurs, tout simplement, utile ?... - de relever toutes les manifestations et cortèges johanniques qui se sont déroulés, et d'en rendre compte...
Nous nous arrêterons pourtant aujourd'hui sur un compte-rendu, celui de la Fédération Royaliste Provençale, qui relate brièvement ce qui s'est passé à Marseille, en haut de la Canebière, devant l'église des Réformés; celle-là même où le Prince Jean a souhaité entendre la Messe pour Louis XVI, ce 21 janvier 2010, avec son épouse Philoména et le Prince Gaston.
Parce que ce court résumé explique bien le sens de l'hommage habituel à Jeanne, qui se combine cette année avec l'exaltation du fondateur de la dynastie des Bourbons, à l'occasion de l'Année Henri IV qui lui est consacrée. Et qu'il marque bien, en peu de mots, ce qu'est, et surtout ce que n'est pas, l'attachement que nous portons à Jeanne, au Béarnais et, plus largement, à toutes ces figures emblématiques de notre Histoire, dont les qualités, les vertus et l'action peuvent et doivent nous guider maintenant encore, car elles sont toujours celles qu'il nous faut aujourd'hui....
Rouen, Fêtes Jeanne d'Arc
Discours d'André Malraux
31 mai 1964
( Pour écouter l'intégralité de l'enregistrement de Malraux :
Pour la 581ème fois, Orléans célèbre sa libératrice. Les festivités se dérouleront du 29 avril au 9 mai...
http://www.fetesjeannedarc.com/
http://www.coteboulevard.com/fetes_de_jeanne_d_arc_a_orleans/
Et pour avoir une petite idée de ce que les fêtes ont été l'année dernière :
Son et lumière du 7 mai projeté sur la Cathédrale Sainte Croix :
http://www.toutleloiret.fr/evenements_passes.php?sdate=090507
Un aperçu du cortège du défilé de Jeanne d’Arc et sa suite, le 8 mai :
http://www.toutleloiret.fr/evenements_passes.php?sdate=090508
Un aperçu de ce qui s’est fait autour des Fêtes johanniques :
http://www.toutleloiret.fr/evenements_passes.php?sdate=090509
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• Photos des Fêtes Johanniques 2013 :
http://xdphoto.canalblog.com/archives/2013/05/13/27146972.html
• Le "Son et lumières" de 2015 :
La Cantate à Jeanne d'Arc :
Merci à Marie-Françoise, notre correspondante à La Nouvelle Orléans, pour ces trois photos de Jeanne, participant à sa façon au Superbowl 2010 !
Il faut croire que cet "engagement" (!) de Jeanne a été bénéfique à la ville, puisque les Saints de la Nouvelle Orléans ont enlevé dans la nuit de dimanche à lundi à Miami leur premier Superbowl, en venant à bout des Colts d'Indianapolis (31-17).
"Du point de vue le plus terrestre, du point de vue politique, ce qu'il y a d'incomparable, chez Jeanne d'Arc, c'est la justesse du coup d'oeil, le bon sens, la rectitude du jugement.
Pour sauver la France créée par ses Rois, confondue avec eux, il fallait relever la Royauté. Pour relever la Royauté, il fallait rendre confiance et prestige à l'héritier qui finissait par perdre espoir et, peut-être, douter de sa naissance même.
C'est pourquoi la première rencontre de Jeanne et de Charles VII est si émouvante. Le geste de Jeanne reconnaissant le Dauphin qui la met à l'épreuve, et tombant à ses genoux, est décisif. Le principe sauveur, la monarchie, est désigné.
A l'homme, au Roi légitime, la confiance en lui-même est rendue".
Jacques BAINVILLE, "HISTOIRE DE FRANCE".